S’unir ou périr

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S’unir ou périr

La fin de l’Histoire professée par Fukuyama est avortée, la France et l’humanité sont engagées depuis un certain temps dans un continuum d’événements suffisamment lourds pour induire un changement profond de paradigme. Crise sanitaire, crise géopolitique, crise énergétique et économique, voilà le tiercé gagnant et malheureux pour un monde encore un peu plus défaillant et scabreux. Voilà de quoi augmenter considérablement le risque qui plane depuis déjà plusieurs années, celui d’une rupture de confiance dans l’autorité, dans les institutions, voire dans la nation. Le Président Macron, dans une interview longuement commentée dans les sphères du pouvoir1, est allé jusqu’à assimiler les défis présents à la « bête de l’événement », suggérant ouvertement une interprétation eschatologique du temps qui advient. Si l’humanité, entraînée dans une mondialisation non pas heureuse mais hasardeuse, est indubitablement à l’aube d’une épreuve capitale, nous croyons qu’elle n’est pas l’épreuve ultime. Ainsi pouvons-nous faire preuve du meilleur des optimismes et nous accrocher aux bons mots de Winston Churchill qui rappelait que si le pessimiste voit la difficulté dans l’opportunité, l’optimiste, lui, voit l’opportunité dans la difficulté.

La France est une nation haute en couleurs, dont le cœur millénaire bat à la mesure de celui des Français qui la peuplent dans la fierté et la dignité. La France est une grande nation, et nous croyons que la déliquescence qui la ronge depuis plus de cinquante ans ne vaut pas condamnation. L’union est la solution simple et intemporelle à tout mal qui peut toucher l’Homme dans sa condition collective. « Être disponible aux événements », pour reprendre les mots du Président Macron dans cette même interview, c’est faire nation autour des valeurs éminentes et transcendantes qui ont fait notre nation. Tourner le dos aux événements, c’est susciter et cultiver avec une triste passion la dissension entre les Français, fomentant les troubles sociaux les plus pernicieux. Le délitement de notre société n’est pas une fatalité, il est réversible et cela n’est, en toute vérité, qu’une simple question de volonté. « Quand on veut, on peut. Quand on peut, on doit. » assénait Napoléon Ier . La volonté précède le pouvoir et le pouvoir précède le devoir, la volonté est l’essence sacrée de l’homme appelé à la rencontre de l’Homme, de son espace public et mémoriel.

Nous assistons sûrement au temps où la léthargie et l’exaspération collectives s’évanouiront en même temps que le « monde d’avant ». Nous assistons sûrement au temps où il incombe aux musulmans et aux chrétiens de France de se reconnaître mutuellement comme communautés de destin. Montrons nous disponibles aux événements et gardons à l’esprit que si le courage fait les vainqueurs, la concorde fait les invincibles.


(1) https://youtu.be/DPGfKhCICC0?t=1176

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